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Essai Peugeot RCZ 1.6 THP 200 : le trubLion
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Essai Peugeot RCZ 1.6 THP 200 : le trubLion
Heureux en compétition avec une 908 dominant les épreuves
d'endurance, Peugeot brigue le même succès dans le civil avec son
glamour coupé RCZ. Présentation léchée, châssis spectaculaire et prix
serrés : ce félin d'apparat nous livre une recette relevée que l'Audi TT
pourrait mal digérer...C'est un joli pied de nez à la sinistrose
actuelle que nos constructeurs nationaux nous offrent en ces premiers
jours du printemps. Alors que l'industrie automobile panse encore ses
plaies et que le contexte incertain n'invite guère aux prises de risque,
Renault, Peugeot et Citroën nous livrent tour à tour leur vision
actualisée de l'automobile plaisir. Entre un roadster abordable pour le
premier (Wind), un coupé sportif pour le second (RCZ) et une citadine
branchée pour le troisième (DS3), chacun devrait ainsi trouver son
compte au retour des beaux jours.
Peugeot, nouvel accro de la griffe
A l'instar de
ses acolytes tricolores - et comme son nom ne l'indique plus -, le RCZ
repose sur une base éprouvée. Celle de la 308, dont le coupé a pris ses
distances pour bien marquer sa différence. Et pour cause : il inaugure
une nouvelle gamme "hors série" vouée à renforcer l'image de Peugeot,
bientôt enrichie d'autres modèles tout aussi distinctifs. Une stratégie
calquée hâtivement sur celle de Citroën, dont la gamme DS fait
visiblement des envieux.
Et d'élèments distinctifs, le RCZ n'en
manque pas. A commencer par ceux que les plus pessimistes de nos
confrères jugeaient intransposables sur le modèle de série. On pense
bien sûr aux arches en aluminium (non structurelles, il s'agit de
simples profilés décoratifs), au pavillon en carbone (disponible en
option) ou au sensuel double bossage de la lunette arrière, dont la
réalisation a été confiée à Saint-Gobain. Une pièce pas si coûteuse à
industrialiser selon Peugeot, mais néanmoins délicate : celle du concept
308 RC Z, en polycarbonate, engendrait une importante distorsion de la
vision ! Un phénomène fâcheux qu'il a bien sûr fallu résoudre...
Un cocon ergonomique et soigné
A ce style extérieur
très typé succède à bord un environnement connu : celui de la berline
308, qui fournit la quasi-intégralité de sa planche de bord. Cette
dernière se distingue toutefois par son habillage cuir intégral
optionnel, le fond de ses compteurs en métal pressé et sa rutilante
horloge héritée du concept-car, qui remplace l'aérateur central. Seule
différence : celle-ci n'est plus signée Bell&Ross... Tant pis pour
les collectionneurs !
Malgré l'absence de commande au volant,
l'ergonomie se révèle soignée, au même titre que la position de conduite
basse offrant une belle amplitude de réglages. Mais si la sellerie cuir
ne manque pas d'allure avec son Lion imprimé en relief sur le dossier,
son maintien latéral laisse en revanche à désirer.
Au chapitre
habitabilité, les strapontins arrière dépanneront sur de très courtes
distances mais ne s'adressent qu'à de jeunes enfants : passé le mètre
soixante, la tête cogne contre la lunette ondoyante et les genoux
trinquent. On aura bien moins de mal à caser les valises grâce au coffre
de 321 dm3 (la 308 n'en offre pas beaucoup plus), extensible à 639 dm3
en rabattant le dossier des sièges. Les sacs de golf et autres bagages
volumineux rentreront sans mal mais il faudra les soulever haut, le
seuil de chargement se montrant trop élevé.
La patte de l'expert
Jambes allongées, petit volant et levier
de vitesses raccourci en mains : l'ambiance fleure bon le sport. Et le
châssis suit la tendance. En reconduisant les liaisons au sol de la 308
mais en profitant de voies élargies, d'un centre de gravité abaissé de 4
cm, de suspensions raidies et d'une monte pneumatique généreuses, le
RCZ atteint même une efficacité diabolique.
Sa direction
tranchante et ultra directe et son train avant rivé au sol autorisent
des changements de cap vifs et précis. Et la stabilité se révèle
imperturbable. De fait, les vitesses de passage en courbe deviennent
vite déraisonnables. Avouons-le : trouver les limites d'un tel châssis
sur route ouverte réclamera une bonne dose d'adresse et de sang froid.
Ces
performances ne se paient pas au prix d'un confort spartiate : les
longs parcours restent parfaitement envisageables grâce à
l'amortissement prévenant et la sellerie confortable.
Pour
exploiter autant de talents, une mécanique vigoureuse s'imposait.
Peugeot s'est donc fendu d'une nouvelle déclinaison du 1.6 THP mais
cette fois, sans l'aide de BMW. Pour la première fois, celle-ci ajoute
la levée variable des soupapes à la technologie VTi (déphaseurs d'arbres
à cames d'admission et d'échappement), en complément du turbo et de
l'injection directe. Une combinaison de raffinements permettant de tirer
200 ch et 275 Nm de couple du petit 4 cylindres, qui pétille sous le
capot du RCZ. Plein à tous les régimes, il délivre de copieuses
accélérations (le 0 à 100 km/h est bouclé en 7,5 s) et des reprises
canon garanties par un couple maxi disponible de 1 700 à 4 500 tr/min.
7,8 s suffisent ainsi pour passer de 80 à 120 km/h en 6e. Un chrono
respectable.
Cependant à puissance identique, 2.0 TFSI de l'Audi TT s'avère plus
riche en sensations, même sans avoir recours à des artifices tels que le
Sound System du THP. Ce dispositif, disponible avec l'option
Pack Sport, fait appel à une membrane logée dans un conduit pour
amplifier la voix du 1.6 en phase d'accélération. Effet garanti !
Enfin,
le downsizing porte ses fruits en matière de consommation, avec une
moyenne très optimiste annoncée à 6,9 l/100 km. On tablera plutôt sur
une valeur de 9 l/100 km environ en faisant attention, et sur un bon 13
l/100 km en conduite dynamique... Les rejets de CO2 se limitent quant à
eux à 159 g/km, soit un malus de 200 euros, contre 183 g pour le TT
équivalent (750 euros).
Un excellent rapport prix/prestations
Bien sûr,
nombreuses sont les voix qui s'élèvent déjà contre la puissance limitée à
200 ch du RCZ quand le TT en offre jusqu'à 340, où l'absence de boîte à
double embrayage dans sa gamme alors qu'un 4007 en propose une (une
boîte automatique classique peut néanmoins équiper la version THP 156).
Mais gardons à l'esprit que ce modèle a été développé en 2 ans seulement
et que Peugeot souhaitait le rendre accessible. Lancée cet été, cette
version 1.6 THP 200 devrait ainsi être commercialisée aux environs de 30
000 euros. A puissance égale, c'est près de 7 000 euros moins cher que
son rival allemand. La performance mérite d'être soulignée.
Le Pec- Designer Pro
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Fan de Peugeot depuis: la 505 a mon paternel
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Re: Essai Peugeot RCZ 1.6 THP 200 : le trubLion
Belle réussite que cette voiture
Par contre avis aux admins, il faudrait changer le titre de la rubrique en "RCZ" au lieu de "308 RCZ"
Par contre avis aux admins, il faudrait changer le titre de la rubrique en "RCZ" au lieu de "308 RCZ"
Invité- Invité
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